La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#LEmpireGafa
► A Berlin, le collectif « Fuck off Google ! » (Va te faire foutre, Google !) a remporté au mois de novembre une victoire symbolique. Google, multinationale californienne a renoncé à ouvrir son septième « campus Google », incubateur de start-up dans des locaux de 3 000 m². « Les gens d’ici en ont assez de voir leur environnement et leur mode de vie dénaturés par la gentrification et la hausse des loyers », explique Larry Blankpage, un hacker. Le quartier de Kreuzberg est le berceau de la contestation allemande des années 1970. Un quartier adossé au mur de Berlin qui a été assidûment fréquenté par David Bowie, Iggy Pop ou Nina Hagen. En contrepartie, des élus berlinois ont proposé à Google de s’installer dans l’ancien quartier général de la Stasi, la police politique de l’ex-Allemagne de l’Est. (@LExpress). Légende image : Commerces, crèche, studios de musique, restaurants… Sur la Spree, les gérants du Holzmarkt ont créé un village aux allures de bric-à-brac qui fonctionne sur le mode d’une coopérative structurée. Crédit photo : Gordon Welters pour l’Express.
► Chaque année, Amazon expédie plus de 5 milliards de colis dans le monde. Fondée en 1994 à Seattle par Jeff Bezos, cette société qui emploie plus de 500.000 salariés à l’échelle internationale embauchait en 2017 près de 130.000 personnes. Le documentaire « L’irrésistible ascension d’Amazon », diffusé sur @ARTEfr revient sur cette politique de recrutement à tout-va, les conditions de travail réelles des heureux élus sont nettement moins reluisantes. Son réalisateur, David-Carr Brown, enfonce le clou en affirmant que « des milliers d’employés au bas salaire sont au service d’Amazon ». Et que « Amazon transforme la société en profondeur et de manière incontrôlable ». Collectant et analysant au passage de précieuses données individuelles, le monstre tentaculaire, omniprésent dans les foyers, ambitionne en outre de s’imposer en fournisseur de services dans tous les domaines et en particulier dans celui de la santé.
#Ville
► A Toronto, le projet de « ville Google » en zone de turbulences. La province canadienne de l’Ontario souhaite revoir le partenariat noué avec Sidewalk Labs, une société sœur de Google, pour développer une « smart city » futuriste. truffée de capteurs, gérée grâce à une collecte massive de données numériques et des systèmes d’intelligence artificielle. Un aménagement porté par la province, la ville et le gouvernement canadien, associés dans l’organisme Waterfront Toronto, chargé de mener à bien la reconversion de vastes friches portuaires. Or rien ne va plus entre la province et ses deux partenaires. Le gouvernement de l’Ontario, élu en juin, vient de limoger ses trois représentants au conseil d’administration de Waterfront Toronto, nommés par le gouvernement précédent. Le ministre provincial des infrastructures a indiqué vouloir donner une nouvelle direction au projet. (@lemondefr). A lire : Google City : le géant du web dévoile sa future ville connectée en images (@objetconnecte01).
► Sense city, le mini-labo pour préparer la ville au changement climatique.Installée à Marne-la-Vallée, au sein du pôle français de la ville durable, Sense City est une mini-ville coiffée d’une halle climatique qui permet de simuler n’importe quel événement climatique. L’outil idéal pour inventer la ville de demain… Sense City est une ville laboratoire de 400m², coiffée d’une halle climatique permettant d’y simuler toutes sortes d’événements climatiques et bientôt d’épisodes de pollution. En dessous, une route qui tourne en rond, un chalet, un bâtiment de deux étages et, surtout, une armée de capteurs. C’est la raison première de Sense City : tester les instruments de mesure qui doivent permettre de rendre la ville de demain plus durable. Piloter à distance les radiateurs, récupérer l’énergie d’une route solaire, travailler sur la ventilation des rues, tester de nouveaux matériaux de construction… La mini-ville ne manque pas de sujets d’expérimentation. (@20minutes).
#Transport
► Le Luxembourg va devenir le premier pays au monde a rendre les transports publics gratuits. Le nouveau gouvernement de coalition luxembourgeois vient de s’engager à rendre tous les transports en commun gratuits pour tous, début 2020. Une mesure présentée comme sociale avant tout, et non écologique. « Pour les petits salaires, les dépenses de transport comptent. Il était plus simple de rendre gratuit pour tout le monde », explique le porte-parole du ministère de la mobilité. (@cnews)
#Santé
► Les géants de la technologie se ruent sur la santé. Google, Amazon, Apple s’imposent dans la révolution numérique qui touche la médecine et l’industrie pharmaceutique. Après les livres, la vidéo ou les produits alimentaires, Amazon part à la conquête de la santé. Le géant de Seattle a racheté en juin un site Internet américain de vente en ligne de médicaments, PillPack. Il aurait déboursé pas loin d’un milliard de dollars pour cette acquisition. Quelques mois auparavant, il s’alliait à Berkshire Hathaway, holding du milliardaire Warren Buffett, et à la banque JPMorgan pour bâtir une mutuelle commune. En parallèle, il a recruté des cadres dans l’assurance et la pharmacie et obtenu dans plusieurs États américains l’autorisation de la Food en Drug Administration (FDA) pour vendre en gros des médicaments. Tous les acteurs de l’industrie pharmaceutique guettent sa prochaine offensive.. (@Figaro_Economie).
► Le cerveau des enfants qui abusent des écrans modifié ? C’est une étude dont les premiers résultats, révélés par la chaîne CBS, sont pour le moins inquiétants. Les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) ont lancé une grande enquête dans 21 centres de recherche aux Etats-Unis, afin d’examiner d’éventuelles modifications des cerveaux des enfants longuement exposés aux écrans et déterminer si la consommation intense de jeux vidéo et le temps passé sur internet avait une influence sur leur développement. En tout, les chercheurs ont examiné 4500 enfants de 9 et 10 ans et ont d’ores et déjà pu déduire que le cerveau de ceux qui passent beaucoup de temps sur les écrans apparaît modifié. (@Lexpress).