ReVue d’actu de 11h11 – mardi 11 septembre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Economie

► L’Inde veut faire émerger ses propres champions face aux GAFAM. Le pouvoir indien veut reprendre la main sur sa souveraineté numérique. Et cela pourrait signifier, de nouvelles entraves pour les activités des géants américains du web sur le continent asiatique, après celles imposées par la Chine. En Inde, plus ouverte aux investissements étrangers que son voisin chinois, les GAFAM sont bien implantés. En témoignent les sept milliards de dollars investis depuis 2016 par Amazon sur place. Mais les géants américains retardent l’éclosion de start-up locales, estime le gouvernement de Narendra Modi. Aussi, depuis plusieurs semaines, le pouvoir planche sur un ensemble de mesures, que le « Wall Street Journal » a pu consulter. La plus emblématique des mesures consiste à relocaliser le stockage des données personnelles des utilisateurs indiens dans le pays. (@LesEchos). Photo Darshak Panryal /Pexels photos.

► La vraie puissance appartient aux Gafam, pas à Donald Trump. Les Gafam sont devenus si puissants qu’ils pèsent sur le cours même de la politique économique et monétaire américaine aux dépens de la Fed qui en constituait l’acteur central, en toute indépendance du pouvoir politique. Ces superstars, du fait même de leurs investissements essentiellement immatériels, sont de moins en moins sensibles au niveau des taux d’intérêt et à la politique monétaire de la Fed. L’ampleur des profits dégagés par les groupes du numérique leur procure une réelle indépendance, et leur développement se fait au détriment des secteurs traditionnels. (@FigaroVox).

#Commerce

► JouéClub, la coopérative qui défie le marché. La Grande Récré, Toys « R » Us, Picwic : les distributeurs de jouets sont en grande difficulté. Tous, sauf le leader JouéClub. En pleine essor, l’enseigne, 300 magasins et 640 millions d’euros de chiffre d’affaires au compteur en 2017, devrait ouvrir une dizaine de nouveaux points de vente l’année prochaine. Contrairement à ses concurrents aujourd’hui, l’enseigne bordelaise est organisée en coopérative d’indépendants. La proximité permanente avec le terrain a permis à la coopérative de négocier les grands virages stratégiques, au premier rang desquels celui de la vente en ligne. « Nous avons ouvert notre premier site marchand en 1997, bien avant tous nos concurrents », explique le président de JouéClub. Précurseur, l’enseigne l’a également été avec le Drive que la coopérative a lancé en 2010, et qui recouvre aujourd’hui la quasi-totalité du territoire. « Jusqu’ici chaque Drive avait sa propre page web, nous avons tout regroupé cette année avec notre site marchand, afin que les clients n’aient plus qu’un seul point d’entrée digital : JouéClub.fr », détaille le patron de l’enseigne. (@LExpress).

► Carrefour s’engage auprès du consommateur… pour mieux contrer Amazon. Dimanche 2 septembre, le groupe Carrefour a annoncé se doter, dans la logique du plan annoncé en grande pompe le 23 janvier, d’un « comité d’orientation alimentaire ». Et le lendemain, l’enseigne, partenaire depuis le début de l’été de Google et Tesco, numéro un britannique des supermarchés, a lancé officiellement son « Act for Food », un programme mondial d’actions « concrètes ». Elodie Pertuisot, directrice Marketing et Clients de Carrefour France explique : « A présent, nous nous tournons plus vers une stratégie d’engagement envers nos clients. C’est particulièrement vrai dans le bio, où Carrefour est déjà le premier vendeur en France mais aussi dans le frais en général et les produits « sans », gluten ou autre. » Là où, à l’inverse, le concurrent Amazon, de plus en plus présent en France, peut sembler un simple « canal » de distribution indifférenciée de produits alimentaires non contrôlés. (@LesEchos).

#Monnaie

► Le maire de Naples, Luigi de Magistris, a décidé d’émettre une monnaie parallèle à l’euro. Une manière, selon lui, d’accélérer « l’autonomie » de sa ville. Une idée qu’il avait déjà eue en 2012 en essayant d’introduire le « Napo », alors que le pays s’enfonçait dans la récession et était placé sous la surveillance des marchés et la cure d’austérité du gouvernement Mario Monti. « Le Napo est un antidote contre la crise et un projet qui naît sur le territoire, pour le territoire, afin d’aider les Napolitains et les touristes à mieux dépenser », justifiait à l’époque l’équipe municipale. (@LesEchos).

#Ville

► Les smart cities améliorent la vie quotidienne : la preuve en 50 villes. « On peut faire remonter le début des smart cities à l’année 2008. C’est en tout cas à ce moment que nous considérons que le concept prend de l’importance, avec de grandes promesses d’amélioration de la vie en ville. Des promesses qui séduisent jusqu’en 2013, où les critiques s’accumulent alors, au point que certains affirment qu’il n’y a rien de consistant derrière ces termes, juste une mode passagère. Nous avons donc voulu savoir, 10 ans après les débuts, si les smart cities améliorent véritablement la qualité de vie ». C’est en ces termes que, le 20 juin, Jonathan Woetzel, l’un des directeurs du Mac Kinsey Global Institute, a introduit sa présentation du rapport « Smart Cities : digital solution for a more livable future » tout juste publié. Soit 152 pages d’expertise de haut niveau pour savoir si, oui ou non, les smart cities peuvent tenir leurs promesses. Question clé, à l’heure où big data, IoT et deep learning semblent diffuser dans toutes les instances où s’inventent la ville de demain, et semblent à même de donner – enfin ? – chair (numérique) aux villes intelligentes. (@Demain_la_Ville)

#Education

► 1337, l’école marocaine qui veut former des génies du numérique. Au milieu des mines de phosphate et des anciens fours de séchage, à 1 h 30 de Casablanca, un bâtiment flambant neuf abrite son rêve : 1337, un nom qui fait référence à un système d’écriture, le « leet speak », utilisant des caractères alphanumériques. C’est la première école de code entièrement gratuite et sans prérequis de diplôme au Maroc. Fruit d’un partenariat pédagogique avec l’école 42, un établissement de formation en informatique co-fondé en 2013 à Paris par Xavier Niel, le patron du groupe de télécoms Free (et actionnaire à titre personnel du Monde), elle est financée par l’Office chérifien des phosphates (OCP), la première entreprise du pays. (@LeMondefr).

#Data

► Pour gouverner la Chine, la démocratie n’est pas nécessaire, les données massives, si. Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, la Chine a accru son emprise sur sa société civile en systématisant son usage des données numériques. Pour gouverner, plus besoin de demander son avis au peuple, de le laisser débattre, constate le magazine du MIT Technology Review. L’outil le plus abouti de gouvernance par les données massives est le système de notation sociale attribué à chaque entreprise et citoyen chinois. Ces big data ont également permis l’émergence d’un système de télésurveillance et de reconnaissance faciale très efficace, couvrant largement le territoire chinois. Pourquoi auriez-vous besoin d’une démocratie quand vous avez les données ? Une description glaçante sur ce que la Chine est en train de devenir. (@Sciences_Avenir).

#Télévision

► Un enfant sur deux commence à regarder la télévision avant 18 mois, selon une étude. Pas d’écran avant 3 ans ? Cette recommandation officieuse, préconisée par de nombreux spécialistes de la question, est loin d’être appliquée par les parents. Selon les résultats préliminaires d’une étude de l’Inserm sur le sujet, un enfant sur deux commence à regarder la télévision avant 18 mois. Ces données, relayées par Europe 1, ont été présentées dans le cadre de la journée scientifique de la cohorte Elfe, une étude qui suit depuis leur naissance, et jusqu’à leur 18 ans, plus de 18 000 enfants nés en 2011, en France. Parmi les autres enseignements à retenir, deux enfants sur trois âgés de 2 ans regardent la télé tous les jours. « Les durées sont cependant modérées », relève auprès de franceinfo l’auteur de l’étude, Jonathan Bernard, épidémiologiste à l’Inserm. « La moitié des enfants la regarde moins de 30 minutes par jour. » Seuls 8% passent plus de deux heures quotidiennes devant le petit écran. (@franceinfo).

#Presse

► Apple veut intégrer des grands quotidiens américains dans son offre de contenus. Les contours du service premium d’Apple se précisent peu à peu. Le groupe de Cupertino aurait pris langue avec le « New York Times », le « Wall Street Journal » et le « Washington Post » en vue d’intégrer ces titres dans sa future offre premium de contenus, croit savoir le site « Re/Code ». Leurs contenus viendraient étoffer ceux déjà proposés par Texture, un service de kiosque en ligne permettant d’avoir accès à plus de 200 magazines (« Vanity Fair », « Vogue », Bilboard », etc) moyennant 9,99 dollars mensuels, qu’Apple a acquis en mars dernier. Le flou demeure encore quant au modèle économique et à sa viabilité du côté des éditeurs de presse. Pour l’heure, ce que reverse Apple à ces derniers est indexé sur l’usage qui en est fait par les lecteurs. (@LesEchos).

#Police

► Les armes numériques de la gendarmerie pour élucider les affaires criminelles. L’an passé, 825 homicides et 95 000 vols avec violence ont été commis en France, selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Autant de crimes qui mobilisent les expertises scientifiques de la police et de la gendarmerie. Médecine légale, chimie, toxicologie… mais aussi informatique et 3D, les autorités s’appuient sur l’ensemble des disciplines scientifiques et les dernières innovations technologiques pour les mettre au service de l’enquête judiciaire avec un objectif : découvrir la vérité. (@frenchweb).

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