ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 21 novembre 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Territoire

► Métropoles, communes rurales : que préfèrent les Français ? La crise des «gilets jaunes» a donné lieu à de nombreuses analyses politiques et géographiques dénonçant la fracture entre les centres-villes des métropoles, riches et attirant les diplômés, et un milieu rural de petites communes pauvres, reléguées à leur périphérie, perdant leurs services publics et devenant des repoussoirs. Les grandes villes sont également présentées, depuis des décennies, comme l’avenir de la décentralisation, impliquant des regroupements et une hiérarchie plus claire entre les collectivités, afin de faire des économies d’échelle dans les prestations de service. Or, l’enquête menée par le Cevipof, à l’été 2019, pour le compte de l’Association des maires de France montre que les Français sont très attachés à leurs communes rurales malgré toutes les difficultés, réelles, qu’elles connaissent. Ce patriotisme communal vient battre en brèche la décentralisation rationalisée que proposent tous les gouvernements depuis les années 1990. @Le_Figaro. Légende image : Riviere sur Tarn- Aveyron, photo foxytoul / Fotolia.

► – Sommes-nous d’indécrottables jacobins ? La France est gouvernée depuis Paris. Le constat n’est pas nouveau. Et les différentes tentatives de décentralisation ne semblent pas réussir à renverser la vapeur. Alors comment équilibrer le pouvoir de l’État et celui des collectivités locales ? A lire aussi : Réforme territoriale : qui détiendra le pouvoir demain ? et Réforme territoriale : des régions taillées pour la compétition européenne ? @franceculture.

#Communes

► Revue de liens : – Les communes doivent-elles s’unir pour ne pas mourir ? Des intercommunalités de plus en plus grandes ; des communes de moins en moins nombreuses : quelles sont les raisons de cette réorganisation du territoire français ? https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/les-communes-doivent-elles-sunir-pour-ne-pas-mourir  (@franceculture) ; – « La commune, c’est le lieu politique des émotions », selon Laurence Lemouzy (@usinenouvelle) ; – Droit à l’expérimentation : l’État peut-il miser sur les collectivités locales ? (@franceculture).

#Ville

► Capteurs de présence pour l’éclairage public, un hyperviseur pour contrôler neuf services de la ville, un centre d’expertise mondial en économie d’électricité … Angers , Maine-et-Loire se veut innovante, progressiste et avant-gardiste. Elle veut devenir une « smart city » ou ville intelligente. « Il s’agit d’améliorer la qualité de vie des citadins en rendant la ville plus adaptative et efficace, à l’aide de nouvelles technologies qui s’appuient sur un écosystème d’objets et de services. Le périmètre couvrant ce nouveau mode de gestion des villes inclut notamment : infrastructures publiques (bâtiments, mobiliers urbains, domotique, etc.), réseaux (eau, électricité, gaz, télécoms) ; transports (transports publics, routes et voitures intelligentes, covoiturage, mobilités dites douces – à vélo, à pied, etc.) ; les e-services et e-administrations ». Pour concrétiser ses ambitions, Angers souhaite investir 178 millions d’euros. Elle a choisi le groupe français Engie pour l’accompagner dans ses réflexions. Une ville qui deviendra un laboratoire pour le groupe énergétique français.

#Industrie

► Le Hub de l’énergie : quand les batteries du futur sont développées à Amiens. C’est la première étape de la visite du chef de l’État ce jeudi à Amiens. Emmanuel Macron se rendra au Hub de l’énergie, un centre de recherche et de développement pré-industriel. Dans le bâtiment de 5 500 m² situé à proximité de la faculté des sciences, une centaine d’étudiants, de chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens. Tous travaillent sur le stockage de l’énergie et notamment sur les batteries. Celles qui sont situées dans nos téléphones, nos télécommandes ou encore sur les voitures électriques. Les chercheurs s’attardent notamment sur le composant de ces batteries, le lithium, et tentent de percevoir comment celles-ci peuvent être plus performantes. Pour cela, ils testent différentes formules, inventent, analysent de nouveaux matériaux. @franceinfo.

#Telecom

► L’Autorité des télécoms donne le coup d’envoi de la 5G. La France vient de franchir une étape déterminante dans le processus d’attribution des fréquences pour la 5G, la prochaine génération de téléphonie mobile: la taille des premiers blocs de fréquences et les obligations de couverture du territoire. Cette étape est le fruit de longues tractations entre le gouvernement, le régulateur du secteur et les opérateurs télécoms. L’enjeu est de permettre au pays de rester dans la course aux réseaux mobile du futur, tout en dégageant des revenus pour l’État.L’Hexagone devrait ouvrir les enchères pour la 5G en avril 2020, avec un début de commercialisation en mai. Interview Sébastien Soriano, le président de l’Arcep, revient sur les enjeux de cette attribution : « Les quatre opérateurs nationaux n’ont pas tous les mêmes moyens financiers. Deux d’entre eux disposent de ressources supérieures (Orange et SFR, NDLR) » A lire : – 5G: la bataille d’intérêts a retardé le lancement. La question de la taille des premiers blocs de fréquences a divisé les opérateurs ces derniers mois ; – 5G: l’inconnue Huawei complique l’affaire @Le_Figaro

#Ecologie

► La métropole de Lyon élue capitale de la biodiversité. La lutte contre le réchauffement climatique est un sujet qui tient à cœur au président de la métropole, David Kimelfeld. Augmentation de la surface des espaces publics ombragés, stockage de l’eau de pluie dans les espaces verts, plantation de nouveaux arbres en variant leurs espèces, etc. ‘Agence française pour la biodiversité (AFB), co-organisatrice du concours « Capitale Française de la Biodiversité », a récompensé la métropole de Lyon pour son travail sur le climat, qui passe par la place importante donnée aux arbres, à l’eau et à la nature sur son territoire. « La collectivité et ses partenaires restaurent et renaturent les cours d’eau et leurs berges comme, par exemple, sur les bords de Saône », note l’AFD qui félicite la métropole pour ces « actions qui offrent des espaces accueillants pour la faune et la flore tout en recréant des milieux qui sont de véritables éponges lors des pluies intenses ou des crues ». @LesEchos.

#Déchet

► Réemployer, réutiliser, recycler… comment arrêter de tout jeter ? Pour réduire nos déchets, il nous faut donc aussi nous concentrer sur l’amélioration de la fin de vie de nos produits. Après l’indispensable geste de tri, qui est aujourd’hui adopté par 89% des Français (dont 51% de trieurs systématiques), et si on se mettait au réemploi ? Il permet une meilleure gestion des ressources en prolongeant la vie des produits. C’est la conviction et le modèle économique de Jean Bouteille ! L’entreprise associe vente en vrac de liquides (huiles, vinaigres, lessives…) et bouteilles réutilisables et consignées. Utiliser de nouveau votre pot de confiture acheté dans la grande distribution pour y déverser votre recette maison plutôt que d’en faire un déchet, c’est ça le réemploi selon l’Ademe. RePack y croit aussi et propose des sacs de transport réutilisables pour le e-commerce. @LADN_EU.

#Environnement

► Payer un pays pour ne pas déforester, ça marche. Quand la Norvège a décidé il y a dix ans de payer le petit pays sud-américain du Guyana, recouvert de forêts, pour qu’il réduise la déforestation, l’efficacité du concept restait à prouver. Elle l’est désormais, selon une étude parue lundi 18 novembre 2019 aux États-Unis. Ce type de programmes internationaux – argent contre forêts – s’est décliné sous des centaines de formes depuis la décennie 2000, et est connu sous l’acronyme de REDD+, qui signifie réduire les émissions (de gaz à effet de serre) dues à la déforestation et à la dégradation. Les forêts sont des puits de carbone, grâce à la photosynthèse : couper un arbre est donc l’équivalent d’émissions de dioxyde de carbone. On parvient aujourd’hui assez finement, grâce aux satellites d’observation, à compter le nombre d’hectares déforestés dans une région donnée. En 2009, la Norvège a engagé 250 millions de dollars pour que, de 2010 à 2015, le Guyana limite à 0,056% le taux de déforestation annuel ; un objectif que le petit pays a réussi à tenir. Ce taux cible était en fait supérieur à la déforestation observée dans la décennie précédente (0,036%), mais les chercheurs calculent que le contrat norvégien a en réalité permis de réduire de 35% la perte d’arbres, par rapport à ce qui se serait produit sans contrat. Soit l’équivalent de 12,8 millions de tonnes de CO2 émises en moins. @Sciences_Avenir. Légende image : La forêt amazonienne au Guyana, le 20 octobre 2006. Photo de Jody Amiet afp

#Internet

► « Il régnait sur le web des débuts une certaine innocence ». Présidente de la Mozilla Foundation et de la Mozilla Corporation, Mitchell Baker est l’une des figures qui ont contribué à façonner l’identité de la toile au fil des décennies, militant pour un internet ouvert et respectueux de la vie privée des utilisateurs. Il explique : « On était tout simplement émerveillés par les opportunités qui s’ouvraient à nous, et l’on souhaitait ardemment s’en servir pour construire quelque chose de positif. Bien sûr, tout n’était pas parfait, trolls et propos haineux faisaient déjà partie de l’équation, mais il y avait malgré tout cette vision utopique, qui me semble manquer aujourd’hui. On a aussi tendance à facilement oublier tout ce que le développement du web nous a apporté de positif. Avant l’internet, chercher la moindre information relevait de la gageure, ce qui explique aussi le sentiment d’émerveillement que l’on éprouvait à l’époque en voyant tous les possibles qui s’ouvraient à nous. » @usbeketrica.

#MediaSocial

► Pour Amnesty, le modèle économique de Facebook et Google menace les « droits humains ». Un rapport présenté mercredi 20 novembre, l’ONG Amnesty International argue qu’en rendant leurs services en ligne, gratuits, indispensables à des milliards de personnes, puis en utilisant les données personnelles ainsi collectées pour des publicités ciblées, ces groupes menacent les libertés d’opinion et d’expression. « Leur contrôle insidieux de nos vies numériques sape le fondement même de la vie privée et c’est l’un des défis majeurs de notre époque en termes de droits humains », a déclaré Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnesty, cité dans un communiqué. « Google et Facebook ont progressivement rogné le respect de notre vie privée. Aujourd’hui nous sommes piégés. Soit nous nous soumettons à cette vaste machine de surveillance – où nos données sont facilement utilisées pour nous manipuler et nous influencer – soit nous renonçons aux avantages du monde numérique. » @lemondefr.

#Réseau

► Facebook et Google mènent la guerre des câbles en Afrique. Dans les allées du salon AfricaCom, la grand-messe des télécoms africains qui se tenait la semaine passée au Cap, opérateurs et équipementiers chinois sont partout. Nulle trace en revanche de Google, si ce n’est les points d’accès au Wifi. Et encore moins de Facebook. Pourtant, les deux géants américains ont les yeux rivés sur le continent. En coulisse, ils poussent leurs pions. « Je viens de signer un protocole d’accord avec Facebook », explique Alioune Ndiaye, le patron d’Orange Afrique et Moyen-Orient. « Nous envisageons d’utiliser leur futur câble sous-marin. ». Rien n’est encore fait. A lire : Les réseaux de fibre progressent à travers l’Afrique. A lire aussi : Deux grands opérateurs, Orange et Liquid Telecom, ainsi qu’un autre consortium ont déployé des premiers réseaux de fibre terrestre internationaux sur le continent. @LesEchos.

#Numérique

► Podcasts, art virtuel : quand le numérique revitalise la création. Nivellement des goûts par les algorithmes, ghettoïsation des publics, menaces sur le droit d’auteur… Les problématiques soulevées par le numérique dans la sphère culturelle justifient-elles de voir en lui un danger pour la création ? Le surgissement de nouveaux formats, comme les podcasts, ou l’incorporation de l’élément numérique dans certaines œuvres désamorcent cette vision. « Les industries culturelles sont nées de la technologie, rappelle Laurence Allard, sociologue des usages du numérique. Les précédentes ont vu le jour avec l’essor de l’industrie de la copie. Et dans toute révolution artistique, il y a redéfinition de la création et de ses outils. » @usbeketrica

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