ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 30 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

► Les données numériques contribuent à l’intelligence de la ville. Dans le mouvement de la transformation numériques des territoires et d’innovation urbaine surnommée « la ville intelligente », la dynamique repose, depuis l’essor du numérique, sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Selon les observateurs, dont je fais partie, ce développement devrait permettre une meilleure gestion urbaine grâce à la captation et à l’analyse d’informations. Celui-ci s’appuiera sur la centralisation des données via une plate-forme digitale unique à laquelle collaboreront trois acteurs du territoire : les citoyens, les élus et les entreprises. Ces données pourront permettre d’alerter sur un problème de mobilité (bouchons, accident, défaillance de réseau, …). (@villeintelmag). Légende image : Le big data pour appuyer les prises de décisions des élus locaux (Photo France Stratégie).

► Deux cent vingt-deux villes de taille moyenne ont été retenues pour bénéficier du plan gouvernemental de revitalisation des centres-villes baptisé « Action cœur de ville », a annoncé, mardi 27 mars, le gouvernement. Ce plan doit permettre de mobiliser plus de 5 milliards d’euros sur cinq ans pour ramener notamment des habitants et des commerces dans les cœurs de ville désertés. Le plan du gouvernement a été élaboré en collaboration avec l’association Villes de France, qui regroupe les villes moyennes, et avec les organismes publics partenaires.

► Les premières mesures visent « plus globalement à améliorer les conditions de vie des habitants et conforter le rôle de ces villes comme moteur de développement du territoire à une échelle régionale, en complément des métropoles ». Votre ville en fait-elle partie ? Voir la carte de @franceinfo.

► Tour des régions avec les sites de France 3 des villes désignées : vingt-cinq centres-villes en Auvergne-Rhône-Alpes, quinze en Bourgogne Franche-Comté, onze en Bretagne, treize en Centre-Val-de-Loire, vingt-quatre dans le Grand-Est, vingt-deux en Hauts-de-France, une douzaine en Normandie, onze en Nouvelle-Aquitaine (dont Châtellerault, une des villes les plus désertifiées en France), vingt-quatre en Occitanie, douze en Provence-Alpes-Côte d’Azur (dont Avignon) et huit en Pays de la Loire.

► Paris : cette rue «intelligente» s’illumine quand elle détecte du mouvement. À première vue, la rue Antoine-Bourdelle ressemble à une banale artère du XVe arrondissement : des trottoirs calmes bordés d’habitations, quelques bureaux, deux zincs et un admirable musée consacré au sculpteur Bourdelle, disciple de Rodin (si vous ne connaissez pas, allez-y, c’est gratuit), le tout au pied de la tour Montparnasse. Mais depuis fin février, la discrète rue est devenue le terrain d’une expérience innovante, pilotée par la société Evesa et la Ville de Paris. Elles ont équipé pratiquement tous les points lumineux de capteurs de mouvement, capables de détecter tous les modes de déplacement. La lumière, à sa puissance minimale quand la rue est déserte, s’intensifie automatiquement au passage d’un piéton, d’un cycliste ou d’un automobiliste dans un rayon de 30 mètres. (@LeParisien_75).

► Les clés pour le développement d’un « internet des objets » intégré à la collectivité. « Les promesses de l’internet des objets suscitent un vif intérêt auprès des collectivités », assure Florent Boithias. Cet expert des « villes intelligentes » du Cerema a piloté le travail d’un groupe d’étudiants de l’école des Ponts (Paris Tech). Son objet ? « Mettre l’internet des objets au service de la ville intelligente et durable ». L’étude publiée par le Cerema porte sur le « déploiement d’objets connectés par les collectivités françaises pour la mise en place des nouvelles villes intelligentes ». Mais depuis ces premières initiatives, l’IoT ne se développe pas à vitesse grand V dans nos territoires. Parmi les 80 projets portés par des collectivités (françaises) identifiés par les étudiants qui ont travaillé sur cette étude, en partenariat avec le réseau des territoires innovants les Interconnectés, seulement 12 ont été jugés comme étant « assez avancés », c’est-à-dire permettant un retour d’expérience complet. (@Lagazettefr).

► Qu’est-ce qu’une Smart City ? Une ville intelligente est une zone urbaine qui utilise différents types de capteurs électroniques de collecte de données pour fournir des informations qui sont utilisées pour gérer efficacement les actifs et les ressources.Cela comprend les données recueillies auprès des citoyens, les dispositifs et les biens qui sont traités et analysés pour surveiller et gérer la circulation et les systèmes de transport, les centrales électriques, les réseaux d’approvisionnement en eau, la gestion des déchets, l’application de la loi, les systèmes d’information, les écoles, les bibliothèques, les hôpitaux et d’autres services communautaires. Lire sur le site de @MediapartLeClub Les défis à venir pour les smart cities par Serge Perottino.

► Repenser son territoire c’est aussi améliorer son cadre de vie. Pour rendre plus efficace et utile un projet Smart City, les collectivités, le gouvernement ainsi que les entreprises/startups devront travailler sur un plan stratégique de modernisation qui entend améliorer la vie des citoyens au travers du développement des nouvelles technologies, notamment en favorisant leurs participations ! Depuis des d’années nous oublions que l’acteur principal de ces projets est le citoyen. Pour les urbanistes comme pour les gestionnaires, ce n’est plus un secret : la population urbaine connaît une croissance exponentielle et, d’ici 2050, 70 % des habitants de notre planète devraient être des citadins. Alors nous devrons donc faire en sorte que nos villes soient plus agréables à vivre. (@latribune).

#Logement

► Une société imprime désormais des maisons économiques en un temps record ! La société ICON et l’association New Story ont fait naître leur collaboration en partant d’un constat : dans le monde, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à un logement sain, comme l’indique The Verge. Une première maison imprimée économique a été dévoilée lors du South by Southwest festival (SXSW) qui s’est déroulé à Austin (Texas) du 9 au 18 mars 2018. ICON et New Story ont d’ores et déjà l’intention de mener un projet d’envergure pour l’année prochaine, à savoir installer une centaine de maisons imprimées en 3D au Salvador, pays où le manque de logements décents est criant. Le modèle de maison présenté il y a quelques jours au Texas comprenait une chambre, un salon, une salle de bain et un porche pour une surface de 60 m². Par ailleurs, Jason Ballard de la société ICON, tend à se montrer rassurant sur la solidité de ce type d’habitation : « L’utilisation du ciment comme un matériau commun va aider à normaliser le processus pour les locataires qui doutent de la robustesse du logement. Je pense que si nous imprimions en plastique, nous rencontrerions des problèmes. » (@sciencepost_fr).

#Telephonie

► « C’est l’intelligence des territoires qui va être au pouvoir ».  Le gouvernement a renégocié avec les opérateurs mobiles leurs obligations de couverture. Sébastien Soriano, président du gendarme des télécom, s’est beaucoup investi dans cet accord. Il en explique sa philosophie et l’impact attendu sur les territoires. Plus largement, il fait le point sur l’aménagement numérique du pays. Vous vous êtes largement investi pour qu’un accord soit trouvé avec les opérateurs afin d’améliorer la couverture mobile du pays. Pourquoi ? (@Lagazettefr).

#Surveillance

► La CNIL défavorable à l’utilisation de l’application de sécurité Reporty à Nice. Jusqu’où une collectivité a-t-elle le droit de s’engager dans la lutte contre le terrorisme ? A l’heure des réseaux sociaux et de la généralisation des smartphones, une municipalité peut-elle promouvoir un dispositif participatif d’enregistrements vidéos pour inciter ses administrés à l’alerter sur des situations qu’ils jugeraient anormales ? A ces questions, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) vient d’apporter une première réponse, claire et motivée, à propos du dispositif d’origine israélienne Reporty, que la ville de Nice avait commencé à déployer. Testée du 10 janvier au 10 mars sur 2 000 habitants, cette application pour smartphone permet d’alerter le centre de supervision de la police municipale en lui adressant un enregistrement vidéo et sonore géolocalisé, pour signaler « une incivilité grave (dépôt sauvage d’encombrants ou de déchets sur la voie publique, tags conséquents sur un bien public) ou une “situation critique” (actes de violence, vol, enlèvement, attentat, effondrement, inondation, incendie, accident) ». La CNIL dénonce le caractère « très intrusif » d’un tel système, qui peut collecter des informations instantanées, mais permet aussi « l’enregistrement de données, telles que l’image et la voix de tiers présents sur la voie publique ». Un dispositif que l’instance chargée de protéger la vie privée des Français ne juge pas « proportionné », compte tenu qu’il s’applique à « un champ très large d’incidents ou d’événements, allant d’incivilités jusqu’à des infractions délictuelles et criminelles graves ». (@Pixelsfr).

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